Le test en apesanteur de Dead Space

Publié le par PsEuDoLeSs

On connaît bien le genre survival horror dans le jeu vidéo. Silent Hill, Resident Evil et d’autres encore s’amusent avec nos nerfs de joueur. La plupart du temps on est seul, dans le noir, les munitions se font rares et l’on entend taper aux fenêtres. On connaît bien et Electronic Arts aussi ; en temps qu’éditeur ou bien en temps que développeur. La firme américaine crée en 1982 possède quantité de licence plus ou moins juteuse dans pratiquement tous les domaines du jeux vidéos. Mais aucun survival horror, du moins jusqu'à présent. Voici donc Dead space, premier essai dans le domaine de la peur pour EA.

 

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Ohé ohé, vaisseau abandonné ...


Tout commence par un appel de détresse émis par l’USG Ishimura, plus grand brise surface de l’univers, chargé de récolté de précieux minerais sur différentes planètes. Dans ce S.O.S, une femme explique que de drôle de chose se passe a bord du vaisseau, elle a l’air paniquée. Vous êtes Isaac Clarke et cette femme est votre petite amie, vous êtes un technicien de réparation envoyé en réponse à ce signal de détresse. Votre équipe est chargée d’identifier et de réparer les problèmes rencontrés par l’Ishimura. Les ennuis commencent alors que votre navette n’a même pas atterrie et vous devez vous posez en catastrophe. L’Ishimura est étonnamment calme, pour un vaisseau de plusieurs centaines de personnes. A peine quelques minutes se sont écoulées depuis notre arrivée mouvementée que vous voila séparé du reste de votre équipe par d’affreuses bestioles, aussi belliqueuses que repoussantes. Dès lors, vous avez la certitude que cette aventure sera bien plus qu’un simple dépannage. 

 


Autant le dire tout de suite, le scénario de Dead space n’est pas son point fort. Ultra classique, voir prévisible par moment. Il reste néanmoins assez prenant et bien mis en scène pour que l’on ait envie de poursuivre et connaître le fin mot de l’histoire. Non ; le gros point fort du jeu est la profondeur et la richesse qui s’en dégage. A commencer par la beauté globale du titre. Rien que dans la phase d’introduction, un superbe soleil qui nous aveugle et des rochers flottant dans l’espace nous projette un tableau spatial époustouflant. Tout l’aspect graphique du jeu est parfaitement maîtrisé, aucun bug de texture ni d’éventuel retard d’affichage. Dead space nous en met plein les yeux, surtout avec ses panoramas interstellaires. 



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Il fait sombre et y'a des bruits :



Si il n’y avait eu que les graphismes, Dead space n’aurait été qu’un bel emballage vide. Et là encore on est surpris des petites merveilles de gameplay qu’a su trouver EA. Une des idées les plus originales, vient de l’interface, entièrement intégrée au personnage d’Isaac. Une colonne vertébrale lumineuse sur sa combinaison remplace une classique jauge d’énergie. L’inventaire quant à lui est une fenêtre holographique qui ne stoppe pas le cours du jeu. Par conséquent, gérer son inventaire pendant des affrontements rajoute une bonne dose de stress et n’entache aucunement la jouabilité. Pour ce qui est de la caméra, on a là droit à la désormais classique vue à la troisième personne avec visée par-dessus l’épaule. Les codes du bon survival sont bien respectés, les couloirs sombres, les lumières vacillantes, les bruits stressant (même les portes feraient peur), les munitions et kits de soins disséminées au compte goutte, les documents qui vous en apprennent un peu plus sur la situation. Bref on ne le dira jamais assez, du classique certes, mais du classique très bien mené. 



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Quand Alien rencontre Resident Evil 4 :
 


L’aventure de Dead space est ponctuée de moments très intenses, où le stress grimpe en flèche. Comme lorsqu’on se retrouve pourchassé par un monstre invincible durant des minutes qui semblent interminables, ou lorsque l’on croise d’autres survivants complètements détruits mentalement qui se trancheraient la gorge plutôt que de rester une seconde de plus dans cet enfer.

Autres moments exaltants, les passages où l’on est carrément à l’extérieur du vaisseau. Ces phases où l’on n’est plus sujet à la gravité, et où le niveau n’est plus limité au sol, mais aux murs et au plafond sont aussi jouables que jubilatoires. Il y a aussi les zones sans air artificiel, on n'entend alors plus que son propre cœur ainsi que le compteur d’air restant diminué dangereusement. Ces instants de surdité temporaire sont eux aussi angoissant ; car on sait q’un monstre peut très bien se trouver derrière nous sans pour autant en être absolument certain. Oui vous aurez peur en jouant à Dead space. Et c’est une énorme surprise de voir que l’on a le sens de la mise en scène horrifique chez EA.



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Un jeu qui ne manque pas d'atmosphère :


L’immersion dans Dead space est totale, notamment grâce aux trouvailles citées plus haut, mais également grâce à tout le côté bande son, bruitages et  ambiance inquiétante. Tout cela sublime cet univers glacé par l’effroi. On retrouve dans Dead space plusieurs références au cinéma (Alien pour l’ambiance space horror) ou a d’autres œuvres vidéo ludiques (on pense aux fameux Big Daddy de Bioshock pour le look du héro), et malgré tout, le titre parvient à trouver sa propre identité. Ce qui est, avouons le, une véritable performance que tous ne parviennent pas à réaliser. Concernant la durée de vie, compter une bonne douzaine d’heures, mais 12 heures à un rythme effréné qui ne ralentit pas souvent. Si vous n’aviez pas encore compris, Dead space est une grande surprise et une nouvelle licence très prometteuse.  

 

 

Console : Xbox 360 (existe sur PS3 et PC)
Editeur : Electronic Arts
Développeur : Electronic Arts
Genre : Survival horror spatial
Mode de jeu : 1 joueur uniquement 

  
 

 

L'avis de PsEuDoLeSs sur Dead Space



 


18/20





Dead space est une grande surprise. Qui aurait cru qu’EA réussirait un premier jet si réussi dans le monde de l’horreur, et quel premier jet. Beau, ingénieux, immersif, profond et sérieusement flippant. Dead space prend aux tripes et nous aspire dans son monde tout du long de l’aventure. On ne pourra reprocher que deux choses a Dead space, un héro peu expressif (c’est bien clair il ne parle pas) et un dirigisme contraignant (fait ci, fait ça, va par là …) on aurait aimé se perdre d’avantage dans cet immense tanker spatial au lieu d’être le petit chien de course. Alors que Silent Hill peine à retrouver sa qualité d'antan et que Resident Evil sombre de plus en plus dans l'action, le genre survival horror avait pris une méchante claque et agonisait sur le bord de la route du monde vidéoludique. Heureusement Dead Space est arrivé est à relancer avec brio, un genre en perte de vitesse.  Si vous aimez avoir peur, il serait regrettable de passer à côté et comme vous le savez, dans l'espace personne ne vous entendra crier. 

 

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"Un vrai survival next gen"

 

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Publié dans Test

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